Hortithérapie ou Quand jardiner soigne

Fatigue, baisse immunitaire, stress omniprésent, moral qui flanche.. ?

La meilleure chose à faire, alors, c’est mettre les mains dans la terre, s’imprégner de la vie, écouter les lombrics (si, je vous promets, ils ont beaucoup de belles choses à dire !), bref, remonter son niveau d’énergie.

Et cela porte un nom (et même plusieurs): la garden therapy, ou hortithérapie, pour ne garder que ceux là, existe en tant que telle depuis le XVIIIème siècle (développée par le Dr Benjamin Rush, un médecin américain).

De nos jours, les jardins thérapeutiques fleurissent (je sais, elle est un peu facile) partout : structures d’accueil de personnes atteintes d’Alzheimer, d’autisme, de troubles dépressifs…Jardiner serait susceptible de retarder, voire empêcher l’émergence de certains troubles psychiques, de certaines pathologies.

Les bienfaits du jardinage :

L’éducation à la vie

La plupart des écoles proposent à leurs élèves  un jardin partagé, un coin « jardinage », ou au moins une activité de découverte : semis de haricots, de lentilles, de fleurs que les bambins rapportent fièrement à la maison dans un fond de bouteille… apprentissage du cycle de la vie, activité à la fois ludique et permettant de ce recentrer, le jardinage n’a que des bienfaits !

Et à l’autre bout de l’existence..

Manipuler la terre, prendre soin de la plante en devenir, agencer, tailler.. tout cela maintient une activité intellectuelle mais entretient également la mobilité, l’agilité des mouvements. Faire pousser des fleurs pour rester jeune, ça a l’air tellement simple, non ?

Jardiner est aussi un formidable outil de réinsertion sociale, comme si le rapport à la terre redonnait à des jeunes en rupture un ancrage qui leur faisait défaut : des structures comme les Les Jardins de Cocagne proposent à un public en situation d’exclusion du monde du travail un emploi et une formation autour du maraîchage. A l’issue de son passage dans le réseau, un(e) salarié(e) sur deux retrouve un emploi durable, ou entame une formation professionnelle.

Selon  une étude de 2016 publiée par l’université d’Oxford:

Jardiner augmente la confiance en soi, abaisse le niveau de stress et favorise la régulation du cortisol, régule la tension artérielle, favorise la production d’endorphines, entraînant une sensation de bien-être ; la production de sérotonine (hormone de la bonne humeur)  est également stimulée.

Je n’ai pas de jardin

Ce n’est pas grave ! Nul besoin d’un hectare de terrain pour profiter du plaisir de jardiner ! un potager sur pied sur un coin de loggia, ou même une belle jardinière sur un rebord de fenêtre suffisent ! Saviez-vous qu’il est très facile de cultiver des fraises, des tomates-cerise et, bien évidemment, des aromates, même en appartement ?

Le mot de la fin : « Germination, croissance, maturité, vieillissement, mort.. (…) Les plantes et les gens ont en commun le fil de l’existence » (Dominique Sauvage, pédopsychiatre).

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