Zoom sur une nouvelle approche de l’ostéopathie : l’ostéopathie somato-émotionnelle

Je vous propose aujourd’hui de découvrir une discipline qui reste encore confidentielle: lostéopathie somato-émotionnelle (ou OSE) .

Mais.. “quel rapport avec la naturopathie?”, allez-vous me demander! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le rapport est très étroit: l’approche de l’humain, non pas symptomatique mais globale, la recherche de la cause avant le traitement de la conséquence, bref, la démarche holistique de l’ostéopathie, en fait une discipline parallèle et complémentaire à la naturopathie. Et là, cerise sur le gâteau l’OSE travaille sur les conséquences physiques des dérèglements émotionnels!

Je vous laisse donc en apprendre davantage sur le sujet, au travers d’un entretien avec Eric, ostéopathe D.O. et formé en OSE.

photo A. BULLE - reproduction interdite                                                                                                 photo A. BULLE – reproduction interdite

“Bonjour Eric, peux-tu nous expliquer, en quelques mots, ce qu’est l’OSE ?

L’OSE est une pratique de libération des troubles fonctionnels par l’expression des émotions refoulées. En effet, des blocages articulaires peuvent trouver leur source dans des sentiments tels que peurs, colère, tristesse,.. qui n’ont jamais pu être exprimés.

La libération de ces émotions va permettre la libération du blocage.

Qui pratique l’OSE?

La formation en OSE s’adresse à des ostéopathes déjà diplômés, qui désirent diversifier et approfondir leur pratique.

Et quelles sont ses indications ?

Lorsque l’approche classique ne permet pas de trouver une solution durable, il faut commencer par se poser certaines questions. Manipuler toujours la même région, de la même façon, pour un même problème, manque d’ambition dans l’objectif de bien-être du patient. Ce manque d’ambition n’est d’ailleurs pas toujours le fait du praticien ostéopathe : certains patients se complaisent dans ce genre d’approche. Lorsque le ” couple thérapeutique” désire faire évoluer les choses, il existe de nombreuses pistes. L’ostéopathie somato-émotionnelle peut être l’une de ces alternatives.

Parmi les indices identifiables à ce genre d’approche, vont se combiner l’expression de la douleur physique et celle de la souffrance morale. « Porter sur ses épaules », « en avoir plein le dos », «  avoir quelque chose qui reste en travers de la gorge », « qui reste sur l’estomac », etc…

La douleur physique peut-être ressentie lorsqu’une émotion, vécue comme étant trop forte, a été refoulée, ignorée, contrôlée. Les émotions non exprimées vont se reporter, se fixer sur des tissus, comme une tension, une gêne, une raideur. Ces tensions physiques resteront plus ou moins conscientes : douleurs locales chroniques, état général de fatigue et difficultés à se concentrer. Les situations où les émotions seront refoulées dans le corps, sont nombreuses mais pas forcément infinies. A chaque situation pourrait correspondre un tissu vivant. Les apports de la médecine chinoise  nous éclairent pour comprendre ces liens. L’énergie du rein, par exemple, est aussi celle de la peur, celle de la vésicule biliaire est assimilée à la colère.

 

A quel public est-elle destinée ? 

L’OSE s’adresse à tout public. En revanche avant 4-6 ans, il est assez difficile d’obtenir assez d’informations utilisables pour le diagnostic et la conduite de la phase de traitement; en tout cas selon mon point de vue. Après, l’âge n’a guère d’importance dans la mesure où la problématique des émotions non ressenties concerne aussi bien les adolescents que les seniors. Il n’est jamais trop tard pour se sentir plus serein, et plus libre sur le plan corporel.

Comment se déroule la consultation ?

La consultation débute sur un temps d’échange : le patient parle de ses attentes, et le praticien décrit le cadre dans lequel se déroule la consultation.

Puis vient le temps du diagnostic1, où l’outil du dessin est souvent utilisé. Le praticien recherche des indices, une piste pour comprendre comment ont pu s’installer les symptômes.

Des tests ostéopathiques sur les différents tissus (peau, muscle, os…) permettent d’obtenir des hypothèses de plus en plus précises. D’autres tests plus spécifiques, associés à des exercices permettant de vivre des situations – problèmes, précisent les hypothèses, et initient une première phase de traitement, où l’on fait en permanence référence à ce que le patient peut percevoir et ressentir.

Difficile de rentrer trop dans les détails car l’effet de surprise a un rôle à jouer, afin de profiter de la spontanéité du patient. Mais la consultation se déroule toujours dans un cadre protégé, où patient, et praticien, peuvent mettre fin à des exercices si nécessaire.

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

L’OSE est ambitieuse mais possèdes ses limites. Elle peut faire peur au patient. Les premières consultations sont comme un saut dans l’inconnu. La consultation peut parfois être éprouvante, décevante, étonnante… et très profitable.

L’ostéopathe doit au début profiter de la capacité du patient à faire de l’introspection.

Moins le patient y accède, plus l’ostéopathe devra faire preuve d’imagination et de compétence.

 

Un grand merci à toi, Eric pour cet éclairage!

 

1: Il est ici question de diagnostic ostéopathique et non pas de diagnostic médical

Alors, convaincu(e)s? Intéressé(e)s?

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Source image: http://cortecs.org/2011/12/

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