Sucre : notre pire ami

Sucre, notre pire ami

Tous les régimes (même les plus farfelus) le disent : il faut arrêter le sucre ! (Là, bien sûr, je ne parle pas du sucre des fruits, ni des « sucres lents », mais bien de notre ami le grand méchant sucre blanc !).

On le sait, le sucre, ça fait grossir, et ça donne des caries. Ce qu’on sait moins c’est que le sucre agit sur le cerveau comme une drogue : accoutumance, besoins croissants. L’ingestion de sucre provoque la libération de dopamine (l’hormone du plaisir) d’où sensation de bien-être, de réconfort… mais très provisoire !! Dès que l’effet est retombé, on en a de nouveau envie, et le manque peut provoquer des états de stress, déprime, agressivité !

Pire, le sucre provoque une acidification et une inflammation globale de l’organisme, ouvrant tout grand la porte aux petites et grandes misères de tout poil qui nous guettent : obésité (le sucre en excès ne peut être éliminé de l’organisme, il est donc stocké essentiellement sous forme de triglycérides stockés dans les cellules adipeuses), carences nutritionnelles, candidose (buccale, intestinale ou vaginale)- le candida se nourrit de sucre-, diabète de type II,..

Une consommation trop élevée de sucre blanc favoriserait certains cancers (estomac, pancréas, foie, colorectal, endomètre, sein), les maladies cardio-vasculaires, Alzheimer…

Le saviez-vous ? Entre 1830 et 1970, la consommation de sucre raffiné est passée de 5kg par habitant et par an à 35 kg (soit environ 92 g par jour ).

Elle est restée stable depuis. A titre d’information, l’OMS recommande de limiter l’apport en sucres libres (sucres ajoutés, sirops, etc…) à 25g par jour !

Mais au fait, le sucre, on le fabrique comment ?

Le sucre blanc est constitué à 99% de saccharose. Il est tiré de la canne à sucre ou de la betterave.

Dans les deux cas, on extrait le jus de la plante, puis on lui ajoute du lait de chaux et du CO2 pour le débarrasser de ses impuretés et les précipiter.

Puis il est clarifié par chauffage et ajout de CO2 et SO2 (dioxyde de soufre ou E220, un gaz toxique qui fait partie des sulfites ; on en retrouve environ 15mg / kg de produit fini) .

Ensuite on le passe en chaudière pour obtenir un sirop qui sera blanchi au sulfoxylate de sodium (qui dégage un gaz toxique lorsqu’il entre en contact avec un acide) ou au noir animal en grains (charbon d’os d’animaux).

Et ce n’est pas fini ! Le sirop doit maintenant être raffiné pour être transformé en cristaux soit dans une chaudière à cuire, soit chimiquement ,à l’alcool isopropylique ou propanol, (je vous laisse aller voir sur Wikipedia les effets d’un empoisonnement au propanol).

Appétissant, n’est-ce pas ?

Et ce sucre est présent dans tous les produits alimentaires industriels, en plus ou moins grande quantité. Dans les sodas, les barres chocolatées, les pâtisseries, bien sûr, mais aussi dans les lasagnes, (1.5g / 100g), ou la poêlée campagnarde !

Sucre, notre pire ami

Tout ça, c’est bien beau, mais on ne va tout de même pas bouter le sucré hors de nos vies ?

Certainement pas ! On a aussi besoin d’un apport en sucres, carburant de notre organisme. Il suffit de respecter quelques règles : réserver la consommation de sirops, sodas, pâtisseries (hors pâtisseries maison) à des occasions spéciales, consommer le moins possible de nourriture industrielle (plats préparés, biscuits,…), limiter l’utilisation du sucre au quotidien, et surtout, opter le plus souvent possible pour les alternatives au sucre blanc, qui sont légion : miel, sirop d’agave, sirop d’érable, sucre de coco, stévia, et mon chouchou : le sucre complet (ou sucre intégral, ou rapadura, ou succanat, muscovato…).

Je reviendrai plus en détail dans mon prochain billet sur tous ces produits, en particulier sur le sucre complet.

Sources :

Sucre et pathologies :

  • L’équilibre glycémique – Jacques Fontaine – Editions Jouvence
  • Page Wikipedia sur le sucre, études référencées

Fabrication du sucre :

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